Les Indiens des plaines avaient une conception spécifique de la famille, du clan, du groupe.
Le clan était constitué de plusieurs individus, descendant en théorie d'un même ancêtre souvent désigné par un animal totem. Sa bienveillance guidait le clan en échange de quoi, celui-ci ne chassait pas cet animal. Les membres du clan se nommaient « ototeman » (de ma parenté).
Ces individus pouvaient être issus de plusieurs familles, mais les individus d'un même clan se considéraient comme une famille élargie. Ils s'appelaient frères pour exprimer une notion d'égalité, « enfant » pour marquer une relation d'infériorité ou de dépendance face à d'autres personnes du clan. Le chef était souvent nommé « père ».
Plusieurs clans appartenaient à la même tribu mais sans perdre leur indépendance ou leur liberté de mouvement.
Les chefs de clan :
Le choix des chefs de clan était généralement héréditaire, mais le futur chef devait faire preuve de capacités particulières en matière de générosité, de diplomatie, ou de courage au combat. Les décisions étaient discutées et débattues, un chef n'imposait pas son choix aux autres. Le pouvoir de décision était partagé entre certains guerriers, certaines femmes et les anciens. Ainsi, il y avait plusieurs chefs dans un clan assurant un équilibre de décisions bénéfique au clan entier.
La gestion des relations avec les autres clans ou tribus était à la charge des chefs de paix. Les combats étaient menés par des guerriers, les chefs de guerre, ayant prouvé leur courage. Le partage de la chasse et sa bonne marche étaient gérés par les chefs de chasse, les Chamanes, qui assuraient aussi les soins ainsi que le rôle de lien entre le clan et le monde spirituel. Enfin, les Porteurs de pipe assuraient la gestion des migrations et de l'installation du camps.
Les "sociétés" :
Parallèlement à la structure du clan, les « sociétés », sortes de fratries, assuraient certaines tâches.
Les sociétés guerrières étaient organisées par classe d'âge et chaque homme pouvait porter sa candidature. Il était accepté au sein de cette société s'il avait prouvé sa quête de bravoure et s'il était issu d'une famille dotée d'un certain prestige au sein du clan.
Les sociétés civiles rassemblaient les anciens ou les femmes. Les anciens dispensaient leur sagesse tandis que les femmes pouvaient travailler sur l'artisanat, les chants ou la célébration de cultes comme celui dédié aux bisons.
